Certains se disent : « Les DOM-TOM, c’est la France, alors pas besoin de déclarer quoi que ce soit ! ». Malheureusement, ce n’est pas si simple. La plupart des territoires d’Outre-mer ne sont pas dans la même zone fiscale que la métropole. Les vérifications douanières sont donc très courantes, surtout pour des élèves ou des entrepreneurs habitués à la vente par correspondance. Les formalités peuvent aussi dépendre du montant et de l’usage du matériel envoyé.
C’est pourquoi je recommande toujours de bien se renseigner au préalable sur les démarches obligatoires. Mentionner la valeur exacte de l’équipement et fournir des justificatifs est essentiel pour éviter un refus d’entrée ou des pénalités. Et si vous pensez sous-déclarer la valeur pour payer moins de taxes, sachez que c’est à la fois risqué et illégal, sans compter que votre assurance ne vous couvrirait pas en cas de perte ou de dommage. Mieux vaut faire les choses dans les règles. Ainsi, vous ne redoutez pas un rappel ultérieur ni un blocage à la douane.
Quand et comment remplir la déclaration CN23/CN22
Les déclarations CN22 et CN23 sont des formulaires douaniers que vous fixez sur le colis. Leur but : informer la douane sur le contenu et la valeur du paquet. La CN22 couvre les envois de valeur inférieure à 300 euros, tandis que la CN23 est nécessaire pour les envois plus conséquents (souvent au-dessus de 300 euros). Généralement, lorsque vous expédiez votre appareil par les services postaux, on vous remet ces formulaires ou on vous redirige vers un outil en ligne.
Sur la CN23, par exemple, vous devez indiquer la nature du contenu (exemple : « Appareil électronique », « Téléphone », « Ordinateur portable »), sa valeur, le poids, et préciser s’il s’agit d’un envoi commercial ou non. Vous ajoutez le motif d’envoi : cadeau, vente, réparation, échantillon, etc. Un bon conseil : soyez précis et honnête. Les douaniers ne sont pas dupes. Les informations de ce formulaire servent à calculer les éventuelles taxes à l’import. Ne négligez donc pas cette étape et conservez une copie. Là encore, aucune place pour le doute. C’est la base pour éviter les blocages.
Les droits et taxes potentielles
En ce qui concerne les droits et taxes, il se peut que vous deviez régler au moins l’octroi de mer dans la plupart des DOM (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Mayotte). Il existe aussi des détails régionaux : en Guyane par exemple, les taux d’octroi de mer peuvent différer par rapport à la Martinique, alors qu’à Mayotte la configuration douanière est particulière. Dans certains TOM (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie), on parle de droits de douane et de taxes locales qui peuvent être plus élevées qu’en métropole.
Il arrive que l’acheteur final paye ces formalités, notamment dans le cadre d’une vente. Si vous êtes l’expéditeur, pensez à clarifier qui prend en charge les frais de douane à l’arrivée. Le transporteur privé peut parfois avancer ces frais et vous les refacturer ensuite. D’autres fois, le destinataire doit s’en charger directement lors de la livraison ou du retrait en agence. Ne laissez rien au hasard. Évitez ainsi le syndrome du colis retenu en otage parce qu’aucune des deux parties ne veut s’acquitter de la facture douanière.